Entre jeux et sports, les multiples significations
du mot " Heiva
" désignent aussi bien les spectacles de danse que le
lancer du javelot, le lever de pierre, les courses de pirogues ou
encore le tir à l'arc.
Si les jeux et les sports ont toujours occupé une place prépondérante
au sein de la culture maohi, les fêtes du Heiva chaque année
sont l'occasion pour les Polynésiens de retrouver la plupart
de ces activités traditionnelles tout au long du mois de juillet.
Depuis quelques années au mois de mai, une journée des
jeux et sports maohis est organisée en avant première
des fêtes de juillet.
Quelques récits anciens ont révélés d'autres
coutumes sportives et culturelles, aujourd'hui non pratiquées.
Les " Rores " ou échasses
: chaque joueur s'affrontait sur la place de danse , essayant
de faire tomber son adversaire.
Le " Fa'ahee " : ancêtre
du surf d'aujourd'hui, consistait à chevaucher la vague sur
de longues planches de bois et de rejoindre le rivage grâce
aux rouleaux du Pacifique.
La boxe et la lutte étaient
pratiquées mains nus et sans protections du visage.
Les
courses de pirogue inter-îles sont aujourd'hui encore
et de plus en plus pratiquées ; demandant énormément
de préparations, les concurrents s'entraînent toute l'année.
Le grimper de cocotier :
avec ou sans lanières aux pieds et dans un minimum de temps,
les concurrents doivent toucher un ruban fixé à plusieurs
mètres du sol.
Les porteurs de fruits,
le corps enduit de monoï
dans le plus grand respect des traditions, porte des charges pouvant
aller jusqu'à plus de 50Kg tout au long d'un parcours.
Se perpétue de nos jours encore, le décorticage du coprah
: rendant hommage à l'arbre de la vie, les concurrents
doivent extraire avec vitesse et agilité les cocos de leur
gangue naturelle.
Le lever de pierre " Amoraa
ofai ", demande force et technique pour soulever une pierre
de 100kg placée sur l'épaule. Autrefois cette pierre
levée servait lors de rites sacrés à mesurer
la force des chefs et des guerriers.
Pour le lancer du javelot "
Pati'a " les joueurs utilisent une tige de plus de 2.50m
de " purau " dont on a enlevé l'écorce et
qui porte à son extrémité une pointe de fara.
Celle-ci est lancé avec précision sur une noix de coco
fixée au sommet d'un mât de 7.50m de haut.