Présentation
générale
La Polynésie
française se compose d'environ 118
îles, d'origine volcanique ou corallienne, couvrant
une superficie émergée de 4.200 km² dispersée
sur 2 500 000 km² (équivalent à la surface
de l'Europe), le territoire est composé de cinq archipels
:
· L'archipel de la Société, qui est composé
des Iles du Vent (Tahiti, Mooréa et Tetiaroa) et des
Iles Sous le Vent (Raiatea, Tahaa, Huahine, Bora Bora et Maupiti)
· L'archipel des Marquises
· L'archipel des Australes
· L'archipel des Tuamotu
et des Gambier
Son climat est
de type tropical, océanique, chaud et humide. La température
de l'eau des lagons oscille entre 23° et 26°. Ce territoire
se caractérise par sa jeunesse : 43,1 % de la population
a moins de 20 ans. En 1946, la Polynésie française
devient territoire d'Outre-mer. Le statut actuel résulte
de la loi organique n° 96-312 du 12 avril 1996 portant statut
d'autonomie de la Polynésie française et de la
loi n° 96-313 du 12 avril 1996 complétant le statut
d'autonomie de la Polynésie française. Le Haut-Commissaire
de la République représente l'Etat.
118
îles dans cinq archipels
D'origine volcanique,
les îles "hautes" du territoire offrent un paysage
accidenté. Les sommets culminent parfois au dessus de
2.000 mètres comme à Tahiti (les monts Orohena
et Aoraï), dans les îles Australes (le mont Parahu,
1.450 mètres), dans l'île de Hiva-Hoa de l'archipel
des Marquises (le pic Hanaï, 1.260 mètres). Les
côtes de ces îles "hautes" sont découpées
et des rades sûres abritent des ports. On rencontre également
en Polynésie française un autre type d'îles,
les îles "basses", comme aux Tuamotu, appelées
atolls ou couronnes madréporiques, délimitant
un lagon abrité et riche d'une vie biologique spécifique.
Papeete est située
à :
- 17100 km de la Métropole
- 8800 km du Japon
- 6200 km des USA
- 5700 km de l'Australie
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Climat
Climat de type océanique, chaud et humide.
Tempéré par les alizés, agréable
toute l'année.
Deux saisons :
- de décembre à février : 27°/35°.
- de mars à novembre : 21°/27°.
La saison des pluies se situe généralement pendant
la période chaude.
Aux Marquises, la température est légèrement
plus élevée.
Population
43,1% de la population à moins
de 20 ans.
La Polynésie française compte 219 521 habitants
au recensement de 1996.
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Territoire
d'Outre-mer
En 1946, la Polynésie française devient territoire
d'Outre-mer.
La Polynésie française a été peuplée
progressivement depuis le début de l'ère chrétienne.
Les premiers visiteurs européens sont, au XVIème
siècle les Espagnols, Mendana (1595), qui baptise les
îles Marquises du nom de son épouse, puis Quiros
(1605), qui traverse l'archipel des Tuamotu. Toutefois, c'est
au cours du XVIIIème siècle, que se multiplient
les découvertes : Wallis débarque à Tahiti
en 1767, suivi par Bougainville en 1768, qui lui donne le nom
idyllique de "Nouvelle Cythère", faisant ainsi
fantasmer l'Europe sur ces îles lointaines du Pacifique
Sud. Le Capitaine James Cook visite trois fois Tahiti de 1769
à 1777, ainsi que les Iles-sous-le-Vent, les Marquises
et les Australes.
L'histoire de la conquête du Pacifique est marquée
par une lutte d'influence entre l'Angleterre et la France jusqu'à
ce que la reine Pomare IV demande le protectorat de la France.
Cette requête acceptée un an plus tard le 25 mars
1843, marque le début du rattachement à la République
française de l'ensemble des archipels.
Durant la seconde guerre mondiale, l'île de Bora-Bora
a été une importante base de ravitaillement de
l'armée américaine.
En 1946, la Polynésie française devient territoire
d'Outre-mer et est dotée d'une Assemblée territoriale
le 25 octobre 1946. Le statut actuel résulte de la loi
organique n° 96-312 du 12 avril 1996 portant statut d'autonomie
de la Polynésie Française et de la loi n°
96-313 du 12 avril 1996 complétant le statut d'autonomie.
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Le
Haut-Commissaire de la République en Polynésie
française représente l'Etat.
Il est secondé par un secrétaire
général et dispose de quatre directions,
chargées d'instruire les dossiers de fond. Ces directions
assurent des missions de contrôle,
de gestion, d'assistance
technique et veillent à l'application
du droit. Les chefs des subdivisions administratives
des îles du Vent, Sous le Vent , Tuamotu-Gambier, Marquises
et Australes, exercent , sous l'autorité du Haut-Commissaire,
une mission de tutelle, de conseil et d'assistance aux 48 communes
de Polynésie française. Ils assurent, et notamment
dans les archipels éloignés de Tahiti, une présence
sur le "terrain" et une liaison étroite avec
les populations, les agents économiques locaux et les
collectivités publiques. Globalement, l'ensemble des
services, sous la direction du Haut-Commissaire, concourt dans
le cadre des lois de la République, dans le
respect de l'autonomie, et en liaison avec tous les partenaires
locaux, au développement économique, social et
culturel de la Polynésie française.
L'Etat exerce des compétences de souveraineté
énumérées par le statut de la Polynésie
française, notamment les relations extérieures,
le contrôle de l'immigration, la monnaie, le crédit,
les changes, la défense, la justice, les principes généraux
du droit du travail, l'ordre public, la sécurité
civile, l'enseignement supérieur.
Le nouveau statut donne au territoire l'exercice de toutes les
compétences nécessaires à son développement
économique et social, à l'exclusion de celles
qui relèvent des attributions souveraines de l'Etat.
Conformément au statut d'autonomie, les institutions
du territoire sont :
· l'assemblée de
la Polynésie française élue au suffrage
universel direct, composée de 41 membres
· le gouvernement de la
Polynésie française, organe exécutif
du territoire.
· le président du
gouvernement est le chef de l'administration territoriale
et représente le territoire.
· le conseil économique
social et culturel, organe consultatif.
48 communes couvrent l'ensemble des archipels de la Polynésie
française. Plusieurs se composent de communes associées
pour tenir compte notamment du caractère pluri-insulaire.Les
actes des communes sont soumis au contrôle à priori
du représentant de l'Etat.
La Polynésie française est représentée
au Parlement par deux députés,
un sénateur et un conseiller économique et social.
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Economie
La pêche
et l'exploitation du coprah
sont les deux activités traditionnelles dans les îles
des archipels polynésiens disséminées sur
de vastes étendues marines.
Le tissu économique est complété, au delà
du commerce, par le développement de l'artisanat,
de l'industrie,
du bâtiment
et des travaux publics,
et plus récemment du tourisme,
de l'aquaculture
et surtout de la perliculture
(culture de perles noires) qui est devenue la première
exportation en valeur du territoire.
A partir de 1963, l'économie de la Polynésie française
a également reposé largement sur les retombées
économiques et financières importantes du Centre
d'Expérimentation du Pacifique.
La perspective de l'arrêt des essais nucléaires
avait conduit les pouvoirs publics à mettre en place
avec le territoire, un "Pacte de Progrès" visant
à faire davantage reposer le développement économique
de la Polynésie sur ses potentialités économiques
propres. La cessation d'activité du Centre d'expérimentation
du Pacifique a conduit l'Etat et le territoire a conclure le
25 Juillet 1996 la convention pour le renforcement de l'autonomie
économique de la Polynésie
française. Il s'agit de maintenir pendant 10 ans au bénéfice
de la Polynésie française les flux financiers
qui résultaient de l'activité du CEP. (le niveau
de référence de ces flux est fixé à
990 millions de francs par an).
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Quelques
chiffres (en francs français)
· PIB par habitant en 1995
: 84535 francs/habitants
· Exportations en 1995
: 965 MF
· Importations en 1995
: 5026 MF
· Taux de couverture en
1995 : 19,2 %
· Population au recensement
96 : 219 521 habitants
· Taux de chômage
1994 : 11,8 %
· Smig local mensuel brut
au 01.01.97 : 4 973 francs
Agriculture
La principale production agricole est le COPRAH.
L'agriculture polynésienne occupe moins de 10% de la
population active et ne couvre que 20% des besoins alimentaires.
Les exploitations sont de petite taille et la superficie des
terres exploitées est limitée. Avec 25 648 hectares,
soit environ 70% de la surface agricole utile ( SAU : 35025
ha ), elle ne représentent que 7% des terres émergées
. La principale production est le coprah que l'huilerie
de Tahiti transforme en huile brute pour l'exportation
ou en huile raffinée pour la fabrication du monoï.
Les actions de promotion menées par le groupement interprofessionnel
du Monoi de Tahiti et la création d'une appellation
d'origine " Monoi de Tahiti ", se sont traduites
par une hausse des exportations de l'ordre de 44% en 1994.
L'élevage est peu important en Polynésie française.
La production de viande est insuffisante et le territoire doit
faire appel à l'importation pour couvrir les besoins
de la population.
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Pêche
La majeure partie des produits de la pêche
sont consommée.
La pêche est une activité traditionnelle
(thon jaune, bonite, coryphènes,
espadon, raies...) et la majeure partie de ses produits
est autoconsommée
dans les archipels ou commercialisée sous forme de vente
directe ou d'approvisionnement des restaurants. Les prises sont
estimées chaque année entre 5.000 et 6.500 tonnes.
Quatre cents pêcheurs environ pratiquent une pêche
de proximité à bord de bonitiers Cependant, la
faible autonomie de ces navires et leur capacité limitée
de stockage constituent une entrave au développement
de cette pêche. La pêche
industrielle est essentiellement réalisée
par des navires battant pavillons
étrangers (japonais, coréens). En vertu
d'accords commerciaux, des thoniers
ligneurs américains, des navires formosans et
japonais débarquent à Papeete le produit de leurs
filets. Un programme lourd, financé en partie par l'Etat
et l'Union européenne, a permis la mise à l'eau
depuis 1989 d'une quarantaine de
palangriers ou thoniers polyvalents qui vient s'ajouter
à la trentaine de thoniers de type traditionnel. L'essentiel
de cette nouvelle production est vendu à l'exportation
sur le marché du Japon.
Dans le domaine de l'aquaculture un effort important a été
mené grâce à l'IFREMER pour permettre de
satisfaire les demandes du marché local. L'élevage
du loup tropical et celui
de la crevette semblent
les plus appropriés à la région.
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Perliculture
Les perles noires de Tahiti
sont connues dans le monde entier.
La culture de la perle, qui a connu en quelques années
un développement spectaculaire, constitue la première
source de recettes extérieures pour le territoire, après
le tourisme. La Polynésie française est le deuxième
producteur et exportateur mondial de perles (notamment
de perles noires dites "Perles de Tahiti"). 80% de
la production perlière sont exportés vers le Japon.
Depuis plus de dix ans, le service territorial de la pêche
s'attache à étendre la culture de la perle. Une
centaine de greffeurs professionnels s'est installée
dans l'archipel des Tuamotu qui fournit des coquillages et des
huîtres perlières. Il existe actuellement en Polynésie
plus d'une centaine de coopératives,
plus de deux cents associations familiales et une vingtaine
de sociétés privées qui possèdent
des fermes perlières.
Les exportations de perles de culture représentent en
1995 à 4,3 tonnes pour 9,8 milliards de F CFP soit 539
millions de FF.
Commerce
Le commerce emploie environ 15% de la population active.
En 1994 : 2114 entreprises commerciales = 7170
emplois.
Le secteur de la distribution occupe une place prépondérante
dans l'économie de la Polynésie française.
Seules 5 entreprises ont plus de cinquante salariés.
Le commerce alimentaire de proximité et non alimentaire
spécialisé concentrent l'essentiel de l'effectif
(57%).
Artisanat
L'artisanat fait vivre environ 12000
personnes.
Leur production, localisée aux îles Tuamotu, Marquises
et Australes, est d'une grande diversité : objets et
bijoux en coquillages, corail
ou nacre, chapeaux, sacs, paniers
de feuilles de pandanus et "peue"
(natte en pandanus), sculptures
en bois, tapas et "tifaifai"
(sorte de couvre-lit en patchwork).
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Industrie
L'industrie du territoire
est concentrée au trois quart dans l'île de Tahiti.
1.775 entreprises = 5.351 emplois.
REPARTITION PAR SECTEURS
· Agro-alimentaire : 605 entreprises = 1719 emplois
· Batiment : 182 entreprises = 1046 emplois
· Autres industries manufacturées : 988 entreprises
= 2586 emplois
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Tourisme
Le tourisme occupe aujourd'hui
une place importante dans l'économie de la Polynésie
française.
Sa contribution avoisine les 20 % du PIB en 1994.
L'augmentation de la fréquentation touristique -147 847
touristes en 1993 et 166 086 touristes
en 1994 - soit une augmentation de 12%, est dûe
à la baisse des tarifs aériens et aux efforts
tarifaires des professionnels du secteur hôtelier.
En 1995 : 172 129 touristes.
La Polynésie française se caractérise notamment
par la beauté de ses fonds
marins et la grande richesse
de sa faune (tortues, étoiles de mer, poissons
lagunaires) L'animation culturelle est assurée par plusieurs
musées ; le musée
de Tahiti et ses Iles
(Punaauia) ; le musée Gauguin
(Teva I Uta) le musée des
coquillages (Papara) ; le musée
de la Perle(Papeete).
Il faut noter également l'effort consenti pour
la rénovation des "Maraes"
(lieux de culte anciens) qui permet une meilleure présentation
d'un des aspects de la culture polynésienne, ainsi que
l'organisation de reconstitutions historiques.
L'artisanat local doit être
considéré également comme une partie intégrante
du développement du tourisme.
En 1994, sa capacité hôtelière classée
était de 3.044 chambres réparties en 54 établissements
classés.
MAISON DE TAHITI ET DE SES ILES
28, Bd St Germain
75007 PARIS
Tél. 01 46.34.29.91
Fax. 01 40.60.09.76
Minitel. 3615 code Tahiti
Internet. http://www.tahitiweb.com
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Suspension
des essais nucléaires au centre d'expérimentation
du Pacifique en avril 1992
A la suite de la suspension des essais nucléaires en
avril 1992, et après
une large concertation au plan local, un accord cadre intitulé
Pacte de progrès
a été signé en 1993 entre l'Etat et le
territoire. Il a été suivi par le vote de la loi
d'orientation du 5 février 1994 pour le développement
économique, social et culturel de la Polynésie
f
rançaise qui définit
pour une durée de dix ans les conditions dans lesquelles
l'Etat l' aidera à réaliser une mutation profonde
de son économie, afin de parvenir à un développement
mieux équilibré et à une moindre
dépendance des transferts publics.
Le contrat de développement signé le 4 mai 1994
entre le Premier ministre et le territoire porte sur une première
période de cinq ans( 1994-1998 ) pour un montant total
de 2,902 milliards de FF dont la moitié à la charge
de l'Etat, l'autre moitié étant financée
par le territoire. Ce programme contractuel s'articule autour
de trois objectifs majeurs :
1. Favoriser le développement
économique de la Polynésie française,
2. Poursuivre l'équipement
du territoire et le désenclavement des archipels,
3. Promouvoir l'insertion
sociale et améliorer la couverture sanitaire.
Par ailleurs, une convention entre le ministère de la
Défense et le territoire a été signée
en 1995 afin d'organiser la contribution
de la défense nationale au développement
économique, social et culturel du territoire.
Enfin, la cessation d'activité du Centre d'expérimentation
du Pacifique a conduit l'Etat et le Territoire a conclure le
25 juillet 1996 la convention pour le renforcement de l'autonomie
économique de la Polynésie française. Il
s'agit de maintenir pendant 10 ans au bénéfice
de la Polynésie française les flux financiers
qui résultaient de l'activité du CEP. (Le niveau
de référence de ces flux est fixé à
990 millions de francs par an).
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Sources: Gouvernement d'Outre Mer
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